Qui a dit que c’était ennuyant la Saskatchewan?!

Nos enfants se sont fait de nouveaux amis… humains et à plumes!

** English will follow **

On repart de Winnipeg plein de reconnaissance pour ce qu’on vient de vivre. On a environ 6 heures de route pour se rendre à Weyburn, en Saskatchewan. Il y a effectivement peu de relief, mais les champs de canola et de tournesols sont très jolis. On remarque aussi de nombreux puits de pétrole (on était surpris… le saviez-vous que c’était commun en Saskatchewan?) et plusieurs centaines de vaches!

On est accueillis par Kevin, notre hôte qui nous montre où nous stationner sur son grand terrain. Après s’être installés, il nous invite à aller prendre un café chez lui le lendemain matin. On accepte avec plaisir. On passera deux heures avec Kevin et son épouse Mary à parler principalement de foi alors qu’ils sont eux aussi chrétiens. Ils nous proposent d’aller au marché, organisé par leurs voisins. Fait cocasse : je dis à mon mari qu’on pourrait aller au marché à pied puisque c’est leur voisin… pour me rendre compte que leur voisin est à 10 minutes en auto!! On a bien ri!

Autre fait cocasse : Ce fameux voisin, c’est en fait une famille de 4 enfants (entre 7 et 13 ans) originaire de la Colombie-Britannique qui a vendu leur maison il y a quelques années et est parti avec leur fifth-wheel vers le Texas. C’était pendant la COVID. Vu les conditions et les contraintes de cette période, ils n’ont pas réussi à passer aux douanes malgré leurs nombreuses tentatives. Ils se sont retrouvés en boondocking chez nos hôtes Kevin et Mary… et ont finalement décidé de rester en Saskatchewan après avoir trouvé la maison et le terrain qui rencontraient leurs critères. Ce fut le running gag du weekend : c’est dangereux aller à Weyburn, on pourrait y rester!

On passera tout l’après-midi ensoleillé au marché. On a découvert plein de petits artisans, on a discuté avec plusieurs d’entre eux, on a goûté aux Saskatoon berries (qui sont en fait le même fruit que celui de l’amélanchier au Québec) et on a appris à connaître la famille originaire du BC. Les enfants, eux, ont très bien connecté avec leur fille aînée de 13 ans. Ils ont bien ri avec leurs poules, ont fait un bouquet de fleurs cueillies de leur jardin, ont été voir leurs cochons, etc. On est repartis de là avec une douzaine d’oeufs de leur poulailler, du back bacon, une chandelle faite à la main… et de nouveaux amis! On a d’ailleurs passé le reste de la soirée avec eux. On a partagé des histoires de vie… et nourri les cochons (la vie sur une ferme n’arrête jamais vraiment!).

Dimanche, après un temps partagé à l’église et un souper potluck ouvert à tous, on termine la soirée avec nos hôtes qui viennent visiter notre autobus. Le lendemain matin, c’est au tour de nos nouveaux amis de venir passer une heure avec nous pour visiter le bus, jaser encore plus… et se dire au revoir!

On reprend ensuite la route pour 4 heures vers le Parc national des Prairies (Grasslands National Park). On revoit des centaines de vaches… et nos 2 premiers bisons sauvages!! Ce parc national est dans le sud complètement, très près des frontières avec les États-Unis. En arrivant au centre d’information où on doit faire le check-in pour notre camping (pas le choix d’opter pour un camping cette fois-ci; le parc est vraiment isolé), on se rend compte qu’il y a quelques gouttes d’huile au sol, mais surtout beaucoup sur le devant de l’auto (qu’on tire derrière l’autobus), ce qui veut dire qu’on a une fuite d’huile à moteur. Mais on est encore une fois dans le milieu de nulle part! Tout ce qu’on a pu faire, c’est remettre de l’huile.

On décide tout de même de partir faire la randonnée qu’on avait prévue : le sentier de Eagle-Butte dans les badlands (West block). Dès notre arrivée sur les lieux, on est impressionnés par les paysages, la faune et la flore très différentes, adaptée au climat aride. On voit de beaux cactus, de très jolies fleurs, plusieurs oiseaux et le plus mignon des geckos. On entend de nombreux serpents à sonnette et une multitude de sauterelles! On observe les couches de sédiments qui constituent les formations rocheuses. C’est dépaysant et vraiment beau! On est très content d’avoir expérimenté les badlands des Prairies de cette façon.

On retourne ensuite à notre voiture pour aller au camping, qui se trouve en plein centre de la route panoramique de l’Écocircuit. Ce parcours de 20km est en fait une visite autoguidée en voiture à travers une aire protégée que des millions de bisons ont autrefois parcourue. Après s’être installés au camping, on a amené popcorn et bonbons et on est partis à la découverte en voiture! La colonie de chiens de prairie à queue noire était tout à fait mignonne. Ce parc national est le seul endroit au pays qui abrite ces petites bêtes dans leur habitat naturel. On a aussi eu l’opportunité de voir plusieurs antilopes d’Amérique (ou antilocapres), mais aucun bison. Plus la soirée avançait, plus les nuages devenaient denses et noirs. On a fini la soirée à prendre en photos les éclairs!

Le lendemain matin, après avoir remis de l’huile à moteur (pour compenser la perte d’hier et pour mieux évaluer la vitesse à laquelle on la perd), on prenait la route vers Medecine Hat, en faisant un arrêt à Swift Current pour mettre du diesel. Rendu à Swift Current, Pierre Luc vérifie le niveau de l’huile… pour se rendre compte qu’on venait de passer le bidon complet en 2 heures!!! On ne pouvait plus se déplacer tant qu’on ne réparait pas la fuite. Et vous savez quoi?! Dieu a pourvu une fois de plus! Juste à côté de la station essence, il y avait un centre de services Caterpillar. Pierre Luc a pu y aller à la marche pour chercher une hose qu’ils ont faite pour nous. Mon mari a fait la réparation et nous avons pu mettre les pieds en Alberta comme prévu, quelques heures plus tard. N’est-ce pas formidable?

Dans mon prochain article, je vous fais découvrir le parc national le plus au sud de l’Alberta avec ces magnifiques paysages et le ranch sur lequel on habitait.

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Who Said Saskatchewan Was Boring?!

We left Winnipeg with hearts full of gratitude for all we had just experienced. Ahead of us lay about six hours of driving to Weyburn, Saskatchewan. The land may not have much relief, but the endless canola and sunflower fields were stunning. Along the way, we spotted countless cows—literally hundreds—and, to our surprise, plenty of oil wells. Did you know Saskatchewan is big on oil? We sure didn’t!

When we arrived, our host Kevin welcomed us warmly and showed us where to park on his spacious property. Once we were settled in, he invited us for coffee the next morning. We happily accepted and ended up spending two hours with Kevin and his wife Mary, sharing stories of faith—they’re Christians too. They suggested we head to a local market organized by their “neighbors.” Funny story: I told my husband we could just walk there since it was next door… only to realize their “neighbor” lived ten minutes away—by car! We had a good laugh over that one.

Another fun twist: that neighbor turned out to be a family with four kids (ages 7 to 13) originally from British Columbia. A few years ago, they sold their house and hit the road with their fifth-wheel trailer, aiming for Texas. But it was during COVID, and after countless failed attempts to cross the border, they ended up boondocking at Kevin and Mary’s. Eventually, they decided to settle in Saskatchewan after finding the perfect home and land. The running joke of the weekend became: “Careful going to Weyburn—you might never leave!”

We spent the whole sunny afternoon at the market, meeting artisans, tasting Saskatoon berries (the same fruit we call amélanchier in Quebec), and getting to know this BC family better. Our kids bonded instantly with their 13-year-old daughter, giggling with the chickens, making bouquets from the garden, and even helping feed the pigs. We left with fresh eggs, back bacon, a handmade candle—and a handful of new friends. Later that evening, we joined them again to swap more life stories and, of course, feed the pigs (because life on a farm never really stops!).

Sunday was equally special: a meaningful time at church, followed by a community potluck dinner. That evening, Kevin and Mary came to tour our bus, and the next morning, our new friends stopped by to do the same. Lots more chatting, and then the bittersweet goodbyes.

From there, we drove four hours south to Grasslands National Park. On the way, we spotted hundreds more cows and—our very first two wild bison! The park sits right at the southern edge of Saskatchewan, near the U.S. border. At the visitor center, where we checked in for our campsite (camping was the only option since the park is so remote), we noticed some oil dripping on the ground and partially covering the front of our towed car. Uh-oh—an engine oil leak. And of course, we were once again in the middle of nowhere. All we could do was top it up.

Still, we decided to carry on with our planned hike: Eagle Butte Trail in the badlands (West Block). The moment we set foot on the trail, we were amazed by the otherworldly landscape, shaped by layers of sediment and alive with desert-adapted flora and fauna. We saw vibrant cactus blooms, delicate flowers, colorful birds, and even the cutest little gecko. We heard the unmistakable warning of rattlesnakes and the constant chirping of grasshoppers. It felt both wild and beautiful—a glimpse into the unique ecosystem of the prairie badlands.

Back at the car, we headed into the campground, which sits along the Ecotour Scenic Drive, a 20 km self-guided route through land once roamed by millions of bison. After setting up, we grabbed popcorn and candy and set off to explore by car. The black-tailed prairie dog colony was absolutely adorable—the park is the only place in Canada where they still live in the wild. We also spotted several pronghorn antelope, though no bison this time. As night fell, storm clouds rolled in, and we ended the evening photographing dramatic lightning bolts.

The next morning, after topping up the oil again to gauge how fast we were losing it, we set off toward Medicine Hat, stopping first in Swift Current for fuel. There, Pierre Luc checked the oil—and realized we had gone through an entire jug in just two hours of driving. Yikes. We couldn’t go any farther until the leak was fixed.

And guess what? Once again, God provided! Right next to the fuel station was a Caterpillar service center. Pierre Luc literally walked over, and they made us a custom hose on the spot. He installed it, and just like that, we were back on the road and rolling into Alberta as planned—just a few hours later than expected. Isn’t that amazing?

Stay tuned—because in my next post, I’ll take you through Alberta’s southernmost national park, with its breathtaking scenery and the ranch we called home for a little while.

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De l’épuisement à la gratitude